[actualisé le 13/07/2016]
Elles n’étaient pas assez nombreuses pour plusieurs présences.
Cela diminuait un peu le plaisir
mais la joie du cadeau ainsi offert,
qui jouait des milliers de nuances de couleurs de leur corps
était prodigieuse.
Rare bien sûr,
car la fatigue était grande pour ces petites créatures peu habituées
à ce genre de prouesse
et puis
elles avaient aussi le travail de la journée.
Le résultat était tout à fait étonnant, la présence semblait réelle, toutes les nuances de l’être disparu étaient rendues par le nuage de ces petits êtres multicolores qui souhaitaient tant apaiser la tristesse de Tamel.
Damouce marchait lentement sur la terre poussiéreuse du sentier qui serpentait entre les arbres. Avec de temps à autres des à-coups, de ces maladresses du corps pleines de cette grâce propres aux tout jeunes enfants dont le pas n’a pas encore été discipliné par la promenade et les intervalles réguliers de la montre.
Tamel reconnaissait son amie, même s’il peinait un peu à saisir la lumière de son regard.
Elle portait une robe légère aux plis froissés par le vent qui lui laissait les bras et le bas des jambes à nu.
Damouce ramassa quelques cailloux, un morceau de mousse sur une pierre, un escargot qu’elle posa délicatement au cœur d’un buisson aux feuilles fraîches, bien à l’écart du chemin, puis elle s’évanouit, se dispersa dans le vol des abeilles.
Ses amies s’en retournaient à leurs obligations quotidiennes, après avoir offert à Tamel quelques instants de grâce puisés au fond de sa mémoire.
Demain peut-être, pour quelques secondes, elles lui redonneraient la présence d’Archos ou de sa mère.
Essai de lecture du texte
Merci pour le texte et sa lecture !
J’aimeJ’aime
Tamel est un enfant qui se donne
mais maladroitement
comme la marche hésitante …
merci de l’avoir suivi sur quelques pas.
J’aimeAimé par 1 personne
Merci pour l’image émouvante de la vie de ces « créatures » …!
J’aimeJ’aime
Je les ai vu ces images
en faisant la sieste du jour
elles correspondent à un monde où Tamel serait
pour une raison inconnue de moi
(peut-être aurait-il pris une mauvaise porte
qui se serait refermée en claquant derrière lui)
le seul être humain vivant
ou
survivant
grâce à ce que peuvent lui donner de présences anciennes
les abeilles
J’aimeJ’aime
En réactualisant ce texte
(et sa partie sonore)
j’imagine les amies de Tamel
lui redonner présence animée
de l’un de ceux qui a posé un geste d’amitié ici
et n’est plus parmi nous depuis.
J’aimeJ’aime