(Lélio Lacaille, après deux mois de retraite dans un placard, dans le but d’échapper aux lois de confinement – lesquelles visaient à donner un temps de répit à la gente animale, aux forêts, et à l’atmosphère de la planète – glissa la tête au dehors et fut saisi par la beauté de la toile qu’une araignée avait tissée dans l’encadrement d’une fenêtre.
C’est à cette occasion qu’il écrivit ce quatrain des Lenturies dont le numéro correspond intimement avec celui-ci.)
Couronne Franc pays teintera en moitié
Au premier saint glacé du joli mois de may.
Des contrée fort marries d’être couleur de sang
Feront un fort boucan à l’huis des gouvernants.
Maurice de Thaelm a proposé, un peu à la manière des commentaires de Jean Richer, concernant le poème El Desdichado (Nerval) dans « les cahiers du sud« , quelques pistes pour ce 41*
Couronne : (corona) Pourrait être en rapport avec un maléfice qui s’empara des esprits et des chairs et ravagea la planète dans un temps lointain.
Saint glacé : On peut y voir une correspondance avec un jour de mai où le froid, avant le grand réchauffement climatique, faisait souvent un retour en force, au grand détriment des arbres fruitiers.
Marries : Vocable archaïque en rapport avec une grande contrariété (Dictionnaire Lachâtre Tome II … ne pas le chercher dans le musée de l’internet « Gallica » il semblerait que ce second tome ait été subtilisé par un opérateur qui a mis en ligne, en place de celui-ci, une copie du premier tome (il y aurait eu un signalement de cette disparition au début du XXIème siècle, mais sans effet. Cela n’a, semble-t-il, gêné personne)
L’huis : Mot disparu, désignant une porte. Il semble qu’ici il y ait une allusion au Premier Français d’une longue lignée d’homme (à la prétention) solaire. Celui-ci était roi, un autre fut empereur, … il y eut aussi un général, etc.
Boucan : Ce mot désigne un feu, une fête bruyante, originellement de pirates des Caraïbes. Particulièrement utilisé en Haïti, il peut avoir été utilisé par Lélio Lacaille (voir ses origines) en référence à l’un des personnages cités plus haut qui n’a su que par traîtrise endiguer une menace à sa toute puissance, « Louverture » espérée par le peuple depuis sa réduction à n’être que le peuple. Louverture que n’attendent plus les peuples depuis que nous habitons sous la surface de la terre.
*Lorsque 4 vers ne font qu’1