Au soir
la fatigue mouillée coulant le long des tempes
emportant les pensées jusqu’aux lacets défaits
ferrailler du regard sur les ombres immenses
en secret vagabond passer la borne blanche
Chercher sans brigander dans les coeurs dans les poches
chercher et soutenir que l’aube nous a fait
étonnés sots mais gais assis dans nos souliers
étonnés et marqués par le fer du berger
Au matin
le front chaud les mains faibles
tout parfumés de paille
ailleurs jeter le vent qui fit battre nos ailes
élever nos regards à toucher les nuages
geler pour le voyage un souvenir au coeur
Repartir jusqu’au soir.