Taille lyrique

« Ma belle amie, mon or, le parfum de mes nuits … »
Puis des vers caressant un présent qui s’enfuit
cajolent la lumière, élargissent le ciel
et font couler vers Elle un plein fleuve de miel.

Des vers évanescents tant la respiration
se perd à leur donner le souffle et la passion
d’un mortel, qui le sait, qui s’essouffle à jeter
avant que de s’éteindre, un éclat de penser.

Puis des paroles hautes et claires à faire trembler
le gardien des enfers et tous les condamnés
à faire pleurer de rage et le Père et le Fils
à changer la putain en blanches fleurs de lys.

Mais l’endormie a-t-elle besoin de ces paillettes
La dentelle est de trop au bord de sa nuisette.
Taillons dans le poème ! Que ne subsiste ici …

(Dédié à Lucien Suel)