Il écrivait en de petits carnés grands comme sa main.
A l’endroit se trouvaient tous les comptes relatifs aux mesures de la vie:
argent, consommation d’aliment, d’énergie, dimensions relatives à l’espace, au temps du quotidien.
A l’envers il déposait au jour le jour, les poèmes qui lui venaient aux lèvres
lors de la rencontre intime ou fugitive
en l’âme de tout ce qui palpite
avec ou sans musique,
avec ou sans geste
de tout ce qui soutient et nourrit le monde
parfois dans le plus grand secret.
Il écrivait dans de petits carnets
qu’il gardait précieusement,
un mois après qu’ils aient été remplis de signes,
dans la poche de sa veste juste au-dessus de son coeur.
avant de les manger lentement
feuille après feuille
ne gardant que la couverture
qu’il donnait au feu du soir.