Entre les murs à dresser de l’humain
De jour en jour rebut gâtera grain
A leur tour s’ébroueront le dystrait, le dyscret
Pour humer à nouveau soleil, herbe et prés.
Il fixera les yeux sur un ciel menaçant
S’efforçant, mais en vain, de le traduire en nombre
Et dédaignant d’apprendre la langue du vivant
Épuisera ses codes sur la lueur et l’ombre.
Renoncera aux mots, aux actes de bravoure
qui affluent en ses membres et vibrent en son âme
sous les yeux sans pupille et les cris gras et lourds
de ces esprits en grappes que les foules acclament.
Par le hasard des vagues, jeté hors de la mer
Se sentit libéré de toutes servitudes
l’égal de l’oiseau nouveau prince de l’air
vécu son asphyxie comme béatitude.
Il aura beau courir et menacer du poing
poursuivant immobile attaché à ses pas
l’œil serpent des regrets jamais ne sera loin
et sa pupille vide toujours le fixera.
Lassé des croassements épais de ses viscères
dont la monotonie gâtait son goût du temps
inventa les symboles et leurs noyaux solaires
y égarant ses sens délibérément.
Les mots gracieux du parleur en beaux atours
s’étioleront dans l’air et ses discours
en l’oreille brutale arriveront poussière.
En retour il aura réponse de la pierre.
Tout ce qui est en haut éprouvera la chute
et la dégradation de son savant chaos
Tout ce qui est vivant déclinera le Ut
en des unions fécondes séparant froid et chaud.
Sans fin il cherchera la compagne idéale
qui saurait épouser le moindre de ses souhaits
bien souvent il croira à l’accord intégral
chaque fois un travers le fera déchanter
Jamais le ciel à ses prières ne répondra
aucune des étoiles ne lui apparaîtra
aussi longtemps qu’il confondra en son esprit
le haut et le bas, le jour et la nuit.
Les décourcis de Lélio Lacaille 