Cette nuit qui tombe sur nos yeux
notre peau
nos pensées
quelle aube saura l’éteindre ?

L’obscurité s’est faite si furtivement
léchant d’abord nos mains
nos blessures intimes
beaucoup en sont venus
à l’accueillir
comme on le fait d’un dieu.

À présent
qu’on ne distingue plus la rose du chardon
à présent qu’a disparu la ligne d’horizon
cette nuit
qui envahit nos cœurs
qui caresse les parties les plus intimes de nos chairs
cette nuit est elle notre linceul ?

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