volte

Un oiseau les yeux rouges
petite flamme un jour d’hiver
les ailes saisies par le froid
– caresse puis morsure –
passe doucement du côté de l’oubli.

Pas de larme
le vase obscur clôt déjà son néant
Rien qu’un rêve de poète triste
Et leurs pales regard se mêlent

Deux grains tombent ensemble
dans le grand sablier

Chute blanche
et soudain délivrance
Une lente clarté recouvre les blessures
et les corps se réchauffent

Tous deux redéployent leurs ailes sur le ciel
à travers des nuages devenus rosée

Un arbre les attend.

2 réflexions sur “volte

  1. Élan et chute, et, de nouveau, élan. Notre destin étant de redevenir arbre. Déploiement. 

    Yahoo Mail : Recherchez, organisez, maîtrisez

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  2. Cela m’est souvent l’amorce d’un désir
    ce « (re)devenir un arbre »

    ici « re » est entre parenthèse
    parce que
    je ne me souviens plus trop du temps où j’ai pu être un arbre
    et de cette géométrie si différente qui nous voyait (?)
    nous étendre
    plutôt que de
    nous déplacer

    Merci Alain de ce rebond
    de ce
    redéploiement

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