presque rien

Droit vers le ciel
– sur la voie que tracent les nouvelles cathédrales
où la courbe n’est qu’ornement –
le long et au-delà
vers cette apesanteur
où le fardeau de vivre
est moins lourd à porter

Ce Droit
qui n’est
ni de la pierre
ni de la fleur
pas même de la trace du limaçon
toute d’hésitations
de gaucherie

Droit vers le ciel
tel la verge en désir
ou l’esprit
en désir de désir

Droit vers le ciel
conquérir le vide
rassurant
prometteur
et
juste derrière lui
le paradis


Et
sous les pas
le monde qui s’en va
les pas de l’homme tranquille
l’eau y regarde le ciel
et lui donne à voir
La lumière


Pause
sur le chemin de l’exil
ou du retour
Rien de paroles
où tout est déjà
mille fois partagé
mâché, digéré
et pour part
recraché

Le regard suspendu
dans une brume
que l’œil lui-même
diffuse
et qui recouvre tout
de cette fatigue lourde et tranquille
le temps
de cette


Printemps qui joue avec mes yeux
de tes lumières, de tes hasards
les chairs séchées de mes aïeux
font les parfums de tes regards

En fleur en eau en cris d’oiseaux
en bruits devenus harmonie
sur le sentier ton grand chariot
promène au ciel mes insomnies

Et sur ce plateau de bois blanc
couché à même le cahot
m’est revenu mon corps d’enfant.
Printemps aimé soit mon héro.


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